Qui est responsable de l’application du programme ou de la loi?
L’initiative META:PHI est dirigée par une équipe composée de sept personnes, incluant des médecins spécialisés en dépendance, des administrateurs et des travailleurs en mobilisation des connaissances1.
Détails concernant la population visée
Critères d’inclusion1 :
- Présenter une problématique de toxicomanie ;
- OU
- Travailler auprès d’une clientèle présentant une problématique de toxicomanie.
Fonctionnement du programme, de la loi ou de l’organisme
En plus d’avoir développé le modèle des cliniques RAAM et permis l’ouverture des sept premières cliniques en Ontario, META:PHI produit des guides favorisant l’implantation de nouvelles cliniques respectant les critères du modèle4,5.
Sur son site Internet, META:PHI offre un large éventail de ressources aux professionnels de la santé, incluant des guides sur les troubles liés à l’abus de substances (p. ex., recommandations pour les traitements de méthadone), des outils pour les cliniques (p. ex., des formulaires), des aide-mémoires, des forums de discussion, des formations en ligne et des vidéoconférences. Des documents d’informations sont également disponibles pour les patients, notamment des dépliants sur le sevrage, les médicaments agonistes opioïdes et des stratégies pour traverser des périodes difficiles, comme le temps des fêtes1.
Le parcours de soins de META:PHI implique les étapes suivantes1,7 :
- Les patients qui se présentent dans un service du système de santé (p. ex., urgence, détoxification, soins primaires, psychiatrie, etc.) et qui ont un trouble lié à l’abus de substances sont reçus selon un traitement basé sur des preuves ;
- À leur congé, les patients sont dirigés vers une clinique RAAM, où ils peuvent se présenter sans rendez-vous ni référence de la part d’un intervenant ou d’un professionnel de la santé ;
- À la clinique RAAM, un praticien spécialisé dans le traitement des dépendances offre une séance de consultation où il peut prescrire une médication appropriée (p. ex., buprénorphine, naltrexone, acamprosate) et met le patient en contact avec des ressources de sa communauté ;
- Lorsque les patients sont stabilisés, ils sont référés à leurs prestataires de soins primaires (p. ex., médecin de famille) pour assurer un suivi à long terme ;
- Les cliniciens RAAM demeurent disponibles pour soutenir les autres professionnels de la santé en cas de besoin (p. ex., réévaluations, consultations, conseils) ;
- Les patients peuvent se déplacer d’une étape à l’autre de la trajectoire de soins et les différents partenaires maintiennent une communication entre eux.
Résultats attendus et observés
Résultats attendus1,5 :
- Une meilleure transition entre les soins de services d’urgence, les cliniques RAAM et les services de santé primaires ;
- Un meilleur accès à des traitements basés sur des preuves pour les personnes présentant une problématique de toxicomanie ;
- Une trajectoire de soins intégrée et répondant aux besoins des personnes au moment où elles sont les plus disposées à adresser leur problématique ;
- « By early 2018, the ARTIC-supported META:PHI clinics estimate that they will have treated more than 2,000 patients. Each year, that number should continue to grow as the clinics build capacity and continue to spread. With funding from the Toronto Central LHIN, META:PHI will expand two existing rapid access clinics and open five new ones in the Toronto area in the next 18 months »5.
Résultats observés2,3,4,5 :
- À la fin de la première année d’implantation de META:PHI, 186 médecins de soins primaires ont été formés et 861 patients ont été traités ;
- Pour ce qui est du modèle des cliniques RAAM développé par META:PHI, celles-ci contribuent à prévenir les surdoses d’opioïdes ainsi qu’à diminuer le nombre de visites aux urgences et le temps passé à l’hôpital pour les personnes présentant une problématique de toxicomanie. Une réduction du temps d’attente chez les patients pour rencontrer des spécialistes en dépendance a été observée, passant de 8 mois à moins de 3 jours3. Les patients de ces cliniques étaient également beaucoup plus susceptibles d’obtenir une prescription adaptée à leur dépendance que les autres patients n’étant pas suivis par une clinique RAAM.
Financement
Entre 2015 et 2017, un financement de 855 000 $ a été offert par le programme ARTIC à META:PHI pour l’ouverture des sept premières cliniques RAAM en Ontario. Par la suite, pour l’année 2018-2019, le programme ARTIC a offert un montant supplémentaire de 550 000 $ pour soutenir l’ouverture des 46 nouvelles cliniques RAAM dans 13 régions de l’Ontario8.
En 2017, META:PHI a été financée par le Toronto Central Local Health Integration Network pour ouvrir cinq cliniques RAAM dans des hôpitaux de la région de Toronto9.
Depuis 2020, META:PHI est financée par le ministère de la Santé de l’Ontario et reçoit un soutien non financier de la part du WCH1.