• Lancement de l'observatoire
    Lancement de l'Observatoire de la réinsertion sociale !
    La Chaire est fière de vous présenter l'Observatoire de la réinsertion sociale, une plateforme de recensement et d’analyse des politiques et programmes qui existent en matière de réinsertion sociale au niveau provincial, national et international.
    Pour voir la vidéo de présentation
  • Observatoire de la réinsertion sociale
    Observatoire de la réinsertion sociale
    L’observatoire de la réinsertion sociale est une plateforme de recensement des politiques et programmes qui existent en matière de réinsertion sociale.
    Voir l'outil

Contract treatment (Kontraktsvård) – Swedish Prison and Probation Service (SPPS)


Résumé

Le contract treatment (en suédois, Kontraktsvård), également appelé contract care, est une condition spéciale de la probation qui réfère à un plan de traitement. Sous la responsabilité du Swedish Prison and Probation Service – Kriminalvården (SPPS), elle est généralement imposée aux individus présentant des problématiques de consommation de drogue ou d’alcool, dont le délit est directement lié à cette problématique. Cette condition peut s’appliquer à d’autres types de délits, mais ceux-ci doivent être reliés à une problématique sous-jacente. Le contrat de traitement peut aussi être imposé comme une alternative à la prison.

Thèmes

Cycle de la délinquance
Justice alternative
Mots-clés
Traitement, contrat de traitement, plan de traitement, probation, condition, problématique de dépendance.

Description

Nature / type
Loi
Date d’adoption, de création et d'entrée en vigueur

En 1979, le contrat de traitement a été introduit à titre expérimental avant d’entrer en vigueur officiellement en 19881,2.

Responsabilité du programme, de la loi ou de l'organisme

Le SPPS est responsable de cette condition3,4.

Programme intersectoriel
Non
Lieu
Suède

Objectifs

Objectif du programme, de la loi ou de l’organisme

L’objectif du contrat de traitement est de traiter la problématique (p. ex., dépendance, trouble de santé mentale) qui a contribué au délit initial permettant ainsi une meilleure réinsertion sociale. Il permet aussi de désengorger les prisons en offrant une alternative à l’incarcération5.

Assise théorique du programme, de la loi ou de l'organisme

Comme le contrat de traitement est une mesure gérée par le SPPS, les assises théoriques sont celles de ce dernier, soit1,6 :

  • L’entretien motivationnel est utilisé dans la pratique par les agents de probation ;
  • Les principes de l’approche cognitivo-comportementale sont aussi utilisés par les agents de probation ;
  • Les évaluations reposent sur le modèle risque-besoins-réceptivité (RBR) ;
  • Le SPPS adhère aussi au principe de normalisation, c’est-à-dire qu’il favorise l’accès aux ressources disponibles à tous dans la communauté pour les probationnaires plutôt que de recourir à des ressources spécialisées.
Conceptualisation de la réinsertion sociale

La réinsertion sociale passe par le traitement, en communauté, de la problématique sous-jacente au délit, diminuant ainsi le risque de récidive5,7.

Moyens utilisés pour atteindre la réinsertion sociale

Pour atteindre la réinsertion sociale, les moyens employés consistent à offrir un traitement au contrevenant pendant sa période de probation, en plus d’offrir une surveillance habituelle, le tout, en communauté.

Fonctionnement

Qui est responsable de l’application du programme ou de la loi?

Les agents de probation qui travaillent pour le SPPS sont principalement responsables de s’assurer que la condition du contrat de traitement est respectée par le contrevenant.

« The probation service [SPPS] collaborates with social service agencies, the Employment Agency, health care providers, and so on, to insure that the clients’ needs are met »1.

Population visée
Population générale
Personnes présentant une problématique de dépendance
Détails concernant la population visée

Critères d’inclusion1,3,4 :

  • Présenter une problématique de dépendance à l’alcool et/ou aux drogues ;
  • Avoir commis un délit directement lié à sa problématique ;
  • Avoir reçu une sentence de probation accompagnée d’un traitement (contrat de traitement) et dont la valeur pénale de l’offense ne peut dépasser 2 ans d’emprisonnement ;
  • Avoir un besoin imminent et à long terme qui justifie un traitement invasif.

Le contrat de traitement vise principalement les contrevenants qui ont des dépendances à l’alcool et/ou aux drogues, mais il s’étend tout de même à d’autres types de problématiques comme celles liées aux gangs de rues, aux troubles de santé mentale ou à tout autre problème directement lié au délit1.

Fonctionnement du programme, de la loi ou de l’organisme

Le contrat de traitement est finalement ordonné par la Cour lorsque le contrevenant obtient une probation pour laquelle il présente un besoin de surveillance ainsi qu’un besoin imminent de traitement à long terme1,6. Il provient d’un commun accord entre la cour et le contrevenant1. En effet, celui-ci doit signer un contrat et y consentir8. Le SPPS peut soumettre une proposition de contrat de traitement, mais la décision finale revient aux tribunaux. En plus d’accompagner la probation, le contrat de traitement peut également être utilisé afin de justifier le non-emprisonnement du contrevenant et constitue dans ce cas une alternative à la détention6,8. Au moment du prononcé de la peine, le juge doit également mentionner la durée de la peine d’emprisonnement qui a été remplacée par le contrat de traitement. Le traitement peut durer entre 6 mois et 2 ans7.

Le traitement peut se faire à domicile ou dans une « clinique ouverte »9. Durant la période du traitement, le contrevenant doit maintenir ses contacts avec son agent de probation. Il doit aussi s’assurer que le traitement est suivi selon ce qui avait été établi au préalable entre la cour, le centre de traitement et lui-même. Une fois le traitement achevé, la supervision continue jusqu’à la fin de la période déterminée. Il est aussi possible que la période de supervision excède les 12 mois habituels afin d’offrir un suivi suffisant au contrevenant1. Si le traitement n’est pas respecté, il est possible qu’à la demande de la cour, le reste de la peine soit purgée en prison7,9.

Résultats attendus et observés

Résultats attendus1 :

  • Traiter la problématique de l’individu ;
  • Une diminution de la population carcérale ;
  • Une diminution de la récidive.

Résultats observés2,7,9 :

  • Le contrat de traitement permet de diminuer la population carcérale quotidienne d’environ 5 %;
  • Parmi les 6000 à 7000 individus par année recevant une peine de probation, environ 1000 d’entre eux reçoivent un contrat de traitement ;
  • En 2005, le taux d’octroi d’une probation accompagnée d’un contrat de traitement était de 12 pour 100 000 habitants ;
  • En 2007, 1100 contrats de traitement ont été ordonnés.
Financement

Comme le contrat de traitement est une condition administrée par le SPPS, le financement provient du ministère de la Justice (en suédois, Justitiedepartementet)1.

Enjeux

Enjeux ou difficultés dans la mise en œuvre du programme

En pratique, il n’y a pas une si grande différence entre le contrat de traitement et une probation accompagnée d’une condition de traitement pour abus d’alcool et/ou de drogues8.

Il n’est pas toujours possible que le contrat de traitement soit prêt à temps pour le procès et il n’est pas toujours vrai que les soins offerts par des institutions sont nécessairement meilleurs que les traitements sur le territoire d’origine8.

Évaluation

Existence d’une évaluation

Non.

Références

Références citées
  1. Boijsen, G. et Tallving, G. (2017). Probation in Europe - Sweden. Confederation of European Probation, 1-30. https://www.cep-probation.org/wp-content/uploads/2019/01/probation-in-europeZweden-probation-in-europe.pdf
  2. Lappi-Seppala, T. (2007). Penal Policy in Scandinavia. Crime and Justice: Review of Research, 36, 217-296. https://www.journals.uchicago.edu/doi/abs/10.1086/592812
  3. Ministry of Justice. (2015). The Swedish judicial system (publication no SE-103 (33)). Regeringskansliet [Gouvernement de la Suède]. https://web.archive.org/web/20220302181748/https://www.government.se/49ec0b/contentassets/9ebb0750780245aeb6d5c13c1ff5cf64/the-swedish-judicial-system.pdf
  4. Bassett, R. (2016). Parole in Sweden and Canada: A cross-cultural review of risk and electronic monitoring parole practices. Malmo University, 205 06. https://www.diva-portal.org/smash/get/diva2:1486602/FULLTEXT01.pdf
  5. Lappi-Seppala, T. (2019). Community sanctions as substitutes to imprisonment in the Nordic countries. Law and Contemporary Problems82(1), 17–50. https://scholarship.law.duke.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=4897&context=lcp
  6. Kriminalvården. (2009). Prison and probation service in Sweden. Confederation of European Probation. https://www.cep-probation.org/wp-content/uploads/2018/10/RT10Pres-Agen-09-Ahl.pdf 
  7. Lappi-Seppala, T. (2009). Crime prevention and community sanctions in Scandinavia. Resource Material Series, 74(1), 20-52. https://unafei.or.jp/publications/pdf/RS_No74/No74_06VE_Seppala2.pd f
  8. Holmberg, S., Kindgren, J. et Bogestam, N. (2012). Non-custodial care in Sweden: A summary of three evaluations. The Swedish National Council for Crime Prevention (Brå). https://www.bra.se/download/18.1ff479c3135e8540b29800015182/1371914738144/2012_ENG%20Summary_friv_rd_eng_1.pdf
  9. Lindstrom, P. et Leijonram, E. (s. d.). The Swedish prison system. Ministry of Justice. http://rageuniversity.com/PRISONESCAPE/PRISON%20THEORY/Swedish%20prison%20system.pdf
Contact et personne-ressource

Swedish Prison and Probation Service 

S-601 80 Norrköping, Sweden 

Téléphone : (46) 077-228 0800 

Télécopieur : (46) 011-496 3640 

Courriel : hk@kriminalvarden.se 

Dernière modification
Jun 23, 2024